LoomiStudio, c'est qui ?

Céline :

Il est d’usage de se présenter en quelques mots, quel est ton parcours, es-tu tombée dans la marmite aux pixels depuis toute petite ?

D’autant que je m’en souvienne j’ai toujours dessiné, mais travailler avec les pixels sur ordinateur est venu relativement tard. J’avais 20 ans et je débutais mes études en design industriel, lorsque j’ai découvert le logiciel photoshop. Depuis, je l’utilise à chaque fois que je veux mettre de la couleur sur une illustration. Je garde néanmoins une grande affinité avec le stylo et le crayon pour mes croquis et mes concepts de recherches.

Est-ce que tu as un projet artistique qui te tient particulièrement à cœur (un dessin, une illustration…)

Enormément… Depuis longtemps je rêve de faire de la B.D. ou un roman illustré afin de laisser libre cours a mon imagination dans un univers et une histoire approfondie. Mais depuis la création de LoomiStudio, il y a un foisonnement de nouvelles idées mettant en communs nos savoir-faire entre photos, vidéos et illustrations.

LoomiStudio ? Kesako ? pourquoi ce nom ?

En anglais, Loom signifie la machine à tisser, et le métier de LoomiStudio est un peu de tisser les rêves de ses clients, pour en faire un projet concret. Mais avec Chris, nous pensions que Loom devait être plus qu’une simple signification, mais un personnage à part entière qui pourrait vivre au fil de nos différents projets. Ainsi est né Loomi, un petit être à tisser qui est également notre logo (photos)


Le domaine de l’image comporte de nombreuse « disciplines » si l’on peut dire… En as-tu une pour laquelle tu as plus de plaisir à travailler ?

La création d’illustrations sur le thème du fantastique ( héroïque fantasy, science-fiction, etc.) Que ce soit pour des livres ou des tableaux sur commande.

En prenant un peu de recul sur ta carrière, quel est le projet dont tu es le plus fière ?

Ma première couverture de livre aux Editions Voy’el. En effet, j’ai orienté mes études versle design industriel en ayant en moi le secret espoir de pouvoir également m’épanouir dans l’art de l’illustration. Après 10 ans en autodidacte pour apprendre les bases du dessin de personnages et d’environnement ainsi que les logiciels de mise en couleurs, les éditions Voy’el m’ont fait confiance pour la couverture de leur livre, et j’ai pu me dire depuis ce jour que j’étais une illustratrice de métier. Cela m’as rendu très fière, car mon rêve d’être publiée se réalisait. (photo)

VOY'EL EDITION couverture d'Echosystématique
EDITION VOY’EL : Couverture d’Echosystématique

Mis à part le monde de l’image et tout ce qu’il comporte, as-tu d’autres passion/loisirs ?

Je dévore avec grand plaisir les films, les séries, les jeux vidéos, qui sont autant de sources d’inspiration et d’apprentissage pour mes propres projets. Mais j’aime également prendre le grand air lors de randonnées en forêt ou en montagne, et en photographier les merveilleux paysages.

Pour ton nouveau mandat publicitaire pour une marque de parfum, tu as carte blanche et un budget illimité, que fais-tu ?

Tout d’abord, j’étudie en profondeur la marque et le message quelle souhaite faire passer. Pour moi le plus important c’est d’être à l’écoute. Ensuite, je ferais plusieurs propositions, de la plus sage, à la plus folle. Et si le budget est illimité, on peut tout imaginer, jusqu’à faire du ciel un espace publicitaire ou les nuages prendraient la forme qu’on leurs demande. Le rêve n’as pas de limite 😉

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui débute dans ce domaine ?

La chose la plus importante que j’ai apprise, au travers de mes différents mandats, c’est de se détacher émotionnellement de ce que l’on présente. Si un client n’aime pas ce qu’on lui propose, ce n’est pas la qualité de son travail qu’il faut remettre en cause, mais la façon dont on communique avec notre mandataire, afin de mieux comprendre ce qu’il attends de nous.

Le mot de la fin est pour toi, tu as carte blanche…

« Rêves, imagines, et crées… » C’est un slogan que je m’étais approprié dès le début de mes études et qui reste profondément ancré en moi, car ce sont les trois phases essentielles à la réalisation de n’importe quel projet.

 

Chris:

D’ou te viens ta passion pour la photographie et qu’est-ce qui t’as motivé à transformer ta passion en véritable métier ?

J’ai toujours aimé le monde de l’image. Cela vient certainement aussi de mon père qui pratiquait la photo, argentique à l’époque, et qui développait ses photos lui même dans notre salle de bains qui faisait office de chambre noire. De mon coté, je pratiquais en amateur avec les tout premiers appareils photos numérique, où l’on enregistrait encore les photos sur des disquettes. Cela en est resté à ce stade, jusqu’au jour où un collègue de travail, connaissant ma passion pour la photographie, m’as demandé de couvrir son mariage. A ce même mariage, un couple présent lors de la soirée m’as mandaté pour couvrir le leur. C’est de là que tout à débuté. Etant cuisinier de formation, j’ai eu l’opportunité de réduire mon temps de travail à 50% afin de me consacrer plus pleinement à cette passion qui est aujourd’hui mon métier et ma source de revenu principal. C’est à ce moment que j’ai fondé ChrisPhotography et au bout de 4 ans à 50%, quitté définitivement le monde de la restauration pour me consacrer pleinement à la photo. Aujourd’hui, nous avons décidé avec Céline d’unir nos compétences respectives et de fonder LoomiStudio.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile à tes débuts ?

Sans hésitations, le fait d’aller «me vendre» auprès de clients potentiels, avec très peu de bagages à présenter. D’un naturel plutôt réservé, les débuts ont souvent été difficiles pour décrocher des contrats. Je débutais, n’avais pas grand chose à présenter, et rentrais souvent bredouille à la maison. Je n’ai néanmoins jamais lâché l’affaire et j’ai toujours continué d’y croire. Jusqu’au jour ou tu décroches un contrat, puis deux, puis trois… Ensuite le bouche à oreille fait son travail et on tape un peu moins fort sur le clou qu’au tout début. Ca ne veux pas dire que les contrats pleuvent pour autant. Il faut toujours se battre, mais avec l’expérience, une certaine aisance s’installe lorsque je présente mon travail et c’est bien sûr moins compliqué que la première fois où tu te lance dans l’arène.

Quels styles de photos affectionnes-tu le plus et pourquoi ?

Je dirais que ça évolue avec le temps. Il y a plusieurs discipline que j’affectionne. Mais pour en revenir au mariage, j’ai un petit faible pour les portraits volés. Ces instants qui ne durent qu’une fraction de seconde, où tu sens qu’un rire va se déclencher, qu’il va se passer quelque chose, et où il faut être là, et de préférence sans être vu. Si tu te fais repérer, le naturel des gens que tu photographie s’en va au galop, et la photo n’as plus le même impact. J’apparente cette discipline à une sorte de chasse. Une chasse au moment clé. C’est passionnant pour moi, cette recherche du moment clé. J’ai beaucoup de plaisir à la pratiquer.

Quelles ont été les principales étapes de ton évolution en tant que photographe ?

Je n’ai jamais fait d’école de photographie et n’ai aucun diplômes reconnus dans cette branche. En autodidacte complet, je me suis fais tout seul si l’on peut dire. J’ai parcouru et participé à de nombreux forums, avaler pas mal de bouquins dans le domaine. Abonné à des revues spécialisées. Et une fois les bases apprises, laissé libre court à mon imagination. Mais aujourd’hui, les métiers de l’image comportes tellement de disciplines différentes, que l’on à jamais fini d’apprendre.

Un projet qui te tiens à coeur ?

Plusieurs également. D’ailleurs c’est difficile de se centrer sur un projet quand on à la tête qui fourmille d’idées. Nous avons, avec Céline un projet d’exposition sur un thème peu commun, qui verra le jour d’ici la fin de l’année si tout va bien. Sinon, j’ai toujours dans le coin de la tête de faire un livre de mes plus belles images. Des projets vidéos, des idées plein la tête à mettre en place selon nos disponibilités et nos moyens financiers. Il y a la photo qui nous fait vivre, et la photo pour soi, où l’on prends plus le temps de réfléchir à ses projets personnels, jusqu’à l’aboutissement d’un produit concret.

Sur l’ensemble de ton parcours, quel est la chose qui te rends le plus fier ?

Je dirais la confiance que les gens m’ont accordé et m’accorde encore aujourd’hui. C’est gratifiant d’avoir de bons retours, de faire plaisir au gens, de voir leurs satisfaction sur un travail bien fait. D’avoir le sentiment d’être une pièce du puzzle de leurs souvenirs, qu’ils garderont longtemps, et qu’ils partageront avec leur famille.

Après des centaines de reportage de mariage ? Comment trouve-t-on encore l’inspiration ?

Je me suis toujours dis que le jour où je ne prendrai plus de plaisir à faire des mariages, j’arrêterai cette discipline. Fort heureusement, ce n’est pas le cas. Je prends toujours autant de plaisir à couvrir ce genres d’évènements si particuliers. C’est une chance de pouvoir partager la vie d’un couple pour cette journée si spéciale. C’est aussi très varié, aucuns mariages ne se ressemble. On rencontre pleins gens, et des personnalités différentes. Quand on est concentré sur son travail, une journée de mariage passe très vite. Cela demande aussi une bonne dose d’énergie, si l’on ne veux pas louper tous les moments importants et qui seront perçus que bien plus tard par les mariés eux-même. C’est aussi une des facettes plaisante de ce métier. Ramener des images ou des moments que les autres n’ont pas vus.

Quelle est la question que tu aimerais que l’on te pose ? et quelle est sa réponse ?

Je dirais plutôt la question que je n’aime pas qu’on me pose 🙂 Il arrive très souvent que l’on me demande si c’est mon vrai métier lors de reportage de mariage… Oui c’est mon vrai métier. La plupart des gens pense que photographier un mariage, c’est appuyé sur un bouton toute la journée. Je ne suis même plus surpris quand on me demande où sont les photos du mariage de la veille le dimanche matin, alors que je ne suis même pas encore rentré. Ils n’imaginent souvent pas le travail en amont ( rendez-vous avec les mariés, repérages, téléphones, mails… ) et surtout le travail qui s’en suit ( tri, post-production, mise en ligne, créations d’albums, tirages photos…)

D’un point de vue strictement matériel, quelles sont tes préférences ? ( marque, objectif, etc…)

A vrai dire, je suis toujours resté avec la même marque depuis mes débuts. Je n’ai donc pas vraiment de points de comparaison et n’ai jamais voulu m’impliquer plus que ça dans cette pseudo-guerre entre les marques. Ayant hérité des anciens objectifs de mon père qui travaillait avec Minolta, je me suis naturellement tourné vers la gamme Sony, ce dernier ayant racheté Minolta, mes premiers objectifs était donc compatibles. Aujourd’hui, j’ai bien sûr renouvelé mon parc d’objectifs, afin d’être à jour avec les standards actuels.

Qu’est ce qui t’as motivé à créer LoomiStudio ?

D’un point de vue pratique, cela me paraissait comme une évidence. Travaillant tous les deux dans le monde de l’image, s’unir nous permet de proposer une palette de service beaucoup plus large, sans passer par des prestataires différents pour chaque types de projets. C’est aussi une bonne façon de se remettre en question, et d’y réfléchir à deux fois avant de soumettre un produit à un client.

Comment vois-tu l’avenir de LoomiStudio ?

Je n’ai pas de boule de cristal, et je ne crois pas qu’il serait judicieux d’en avoir une. Cependant, à force de travail, de volonté, et d’une pointe de talent, je nous souhaites bien sûr plein succès. De pouvoir s’agrandir à notre mesure, et de toujours pouvoir satisfaire les gens qui nous confient leurs projets. Et j’ai bien sûr hâte de voir le petit Loomi prendre vie et partager ce bout de route avec nous…

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